« Pour moi, voyager c'est partager »

- Chris-Alexandre

Chris-Alexandre, 32 ans, avait un rêve d'enfant : faire le tour du monde. Et il a pu le réaliser en 2011, lorsqu'il a décidé de tout quitter. « Je voulais partir de chez moi, aller tout droit et revenir par l'autre côté », explique-t'il.

Ce jeune homme à l'allure sportive s'est décidé à partir avec une idée en tête. « Pour moi, voyager c'est partager », et Chris-Alexandre ne se voyait pas partir pour simplement visiter, prendre des photos ou faire du tourisme. Et comme bagage, il est parti avec l'envie de rencontrer des écoles du monde entier. Avec le projet d'échanger entre les enfants des différents pays, des dessins de maisons.

Le but ? « J'ai remarqué à travers mes précédents voyages que les enfants étaient les plus curieux à l'échange. Je voulais démontrer que malgré leurs différences sociales et géographiques, ils n'étaient pas si différents les uns des autres », explique-t-il.

C'est à vélo que Chris-Alexandre poursuit son voyage à travers les régions et les écoles, depuis 2011. Au départ de sa Suisse natale, il a traversé toute l'Europe en zig-zag pour arriver en Turquie, où il s'est arrêté 5 mois pour l'hiver. Puis ensuite, l'Irak et l'Iran, l'Asie Centrale pour aller vers la Chine d'Est en Ouest pour prendre un bateau pour la Corée du Sud. Son voyage a continué, de pays en pays, lui apportant encore plus d'expérience, de partage et d'ouverture d'esprit. « Au contact des enfants tu en apprends beaucoup : ils ont une logique totalement différente de nous. Loin des stéréotypes et des idées préconçues. Mais il y a surtout l'échange, partager du temps avec eux, des rires et des yeux qui brillent ça n'a pas de prix », raconte-t'il, la voix tremblante.

Si ce voyage a tant marqué Chris-Alexandre, c'est que son projet est unique : 62 152 kilomètres à vélo, 49 mois de voyage, et des souvenirs plein la tête.

« Tout au long de l'échange avec ces enfants, je parle de mon rêve de gamin, qui était de faire le tour du monde, et qu'avec eux, à travers eux, j'étais en train de le réaliser. Au définitif, sur tous les enfants que j'ai rencontré, si un seul d'entre eux réalise son rêve car j'ai réalisé le mien, je crois que j'aurais réussi ma vie ».

Son but, en parallèle du partage avec les enfants, était de raconter son histoire, la réalisation de ses rêves, que tout est finalement possible si l'on se donne les moyens. Et il l'explique très bien, le pire sentiment que l'on peut avoir, « c'est de se retrouver vieux et d'avoir des regrets ».

Revenu il y a quelques mois pour mieux repartir, Chris-Alexandre n'a pas gardé contact avec les enfants, mais il continue en Suisse à passer dans les écoles et partager les dessins du monde entier. Il aimerait aussi avoir l'occasion de pouvoir faire cela en France. « Je ne sais pas encore si je vais y retourner, mais il y aura forcément un projet derrière car cela permet des rencontres et un échange incroyable ».

Léa Caboche

Vous pouvez retrouver Chris-Alexandre sur sa page Facebook et son site personnel.

@Chris-Alexandre Gionchetta